Citations de lectures

"Il n'y a pas d'histoire de France. Il n'y a qu'une histoire de l'Europe." Marc Bloch
"Il n'y a pas d'histoire de l'Europe, il y a une histoire du monde." Fernand Braudel

Civilisation : "Ce qui, à travers des séries d'économies, des séries de sociétés, persiste à vivre en ne se laissant qu'à peine et peu à peu infléchir." Fernand Braudel

vendredi 24 juin 2011

Document d'archive: le premier règlement de l'école Pichon.

Archives du Ministère des Affaires Etrangères, La Courneuve.
Correspondance politique et commerciale, Nouvelle série
Dossier 303, Ecole Française de Canton, p180-181.
Copie du règlement de l'Ecole Pichon de Canton, en pièce jointe à la lettre
no 71 du Consul de France à Canton, Charles Hardouin à Théophile Delcassé, Ministre des Affaires Etrangères; daté Canton, le 28 Septembre 1901 ; reçu le 7 Novembre 1901 ; concernant l’Ecole Pichon de Canton inaugurée le 13 septembre 1901.

Ecole Pichon

Règlement

Art. I. Il est crée à Canton une Ecole pour l’enseignement du français, qui portera le nom d’Ecole Pichon.

Cette Ecole est ouverte à tous les indigènes, sans distinction de religion.

Art. II. L’Ecole sera installée dans les bâtiments du Yamen de la Trésorerie appartenant à la France.

La Direction sera confiée aux frères de la Congrégation des petits frères de Marie, elle sera administrée par un Conseil d’administration ainsi composé :

Le Consul de France à Canton ou son délégué, Président

Le Vicaire apostolique ou son délégué

Le Frère Visiteur ou son délégué.

Art. III. Il y aura trois classes dans l’Ecole et le nombre des élèves sera au maximum de 20 à 25 par classe.

Art. IV. Les cours auront lieu tous les jours à l’exception du dimanche et jours de fête de 9h1/2 à 11h1/2 le matin, et le soir de 1h1/2 à 4h1/2.

Art. V. Les vacances seront de deux semaines au jour de l’an chinois, deux semaines à Pâques, et, en été, du 1e juillet au 1e septembre. Le Consul de France, le Vicaire apostolique et le Frère Visiteur pourront accorder, quand ils le jugeront convenable, des jours de congé supplémentaires.

Art. VI. Les élèves qui en feront la demande seront admis directement par les frères sans distinction de religion.

Art. VII. L’exclusion des élèves sera prononcée directement par le Conseil d’administration ou le Consul de France sur la proposition des professeurs.

Pour les cas graves, les Frères pourront directement renvoyer un élève en avisant le Consul.

Art. VIII. La rétribution scolaire est fixée à une piastre par mois, payable chaque mois et d’avance. Chaque élève, d’ailleurs devra avoir, autant que possible, un répondant chinois tant pour le paiement de l’indemnité scolaire que pour les livres mis à son usage.

Art. IX. La rétribution ci-dessus fixée est due en principe par tous les élèves fréquentant l’Ecole. Toutefois, ceux d’entr’eux, orphelins ou appartenant à des familles peu aisées pourront sur la proposition de l’un des membres du Conseil d’administration et après avis de ce Conseil, être exonérés de tout ou partie de la rétribution scolaire.

Art. X. Le mois versé restera acquis à l’Ecole pour tout élève renvoyé pour paresse, inconduite ou parti volontairement.

Art. XI. Les fournitures classiques, livres, papier, plumes, encre, etc. seront à la charge de l’élève.

Art. XII. Chaque semestre, les Frères professeurs adresseront au Consul, pour être soumis au Conseil d’administration de l’Ecole, un rapport sur les progrès des élèves, avec les propositions qu’ils jugeront utiles de présenter pour le développement de l’enseignement et la prospérité de l’Ecole.

Art. XIII. Le Conseil d’administration sera convoqué tous les trois mois par le Consul de France, et quand la majorité de ses membres le demandera.

Au dernier trimestre de l’année, le Consul arrêtera avec lui le budget de l’exercice suivant et présentera à son approbation dans le courant du premier mois de l’année suivante les comptes de l’exercice clos.


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